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Le rapport du Shift Project

Quand même le Shift Project, financé par SNCF, Vinci, Saint-Gobain, Bnp Paribas, Edf et présidé par un pro-nucléaire se lance dans une alerte forte sur l'impact environnemental du numérique
Empreinte énergétique directe du numérique en hausse de 9% par an.
14% de la consommation électrique pour le numérique en 2017, 18% à horizon 2023
Part du numérique dans les émissions de Ges : 2,5% en 2013 > 3,7% en 2018
Croissance de 8% par an des émissions de Ges liées au numérique
Consommation d'énergie directe occasionnée par un euro de numérique : hausse de 37% depuis 2010
Phase de production : 45% de l'empreinte énergétique / Ges du numérique
Augmentation de la conso d'énergie des smartphones en utilisation
Croissance de 60% par an de la production de modules de communication embarquée
Taux de recyclage de l'indium, du gallium, du tantale inférieurs à 1%. Au delà des questions de pollution et risques d'approvisionnement l'indium pourrait être épuisé dès 2030-2035
Un ratio de 1 à 100 sur la conso énergétique entre l'envoi d'1 mail avec une pj de 1Mo et 10mn de vidéo en streaming
11% de croissance par an pour les smartphones
Quasi disparition à horizon 2025 des réseaux 2G au profit de la 4G y compris dans les pays en développement
Taux de pénétration envisagé de 61% de l'internet mobile au niveau mondial en 2025

Même pour le shift project, "la contribution nette du numérique (à travers l'ensemble des initiatives connues sous le nom de It for Green)à la réduction de l'impact environnemental reste donc à démontrer."
"La surconsommation n'est pas généralisée. elle est le fait des pays développés". 1 américain = 10 périphériques et 140Go de données / 1 indien = 1 périphérique et 2Go de données.

Le shift project reconnait que le scénario de "sobriété" proposé, s'intégrant dans la continuité en termes d'augmentation des usages et de projet d'une société de transition numérique, ne suffit pas lui tout seul à réduire l'empreinte environnementale numérique. Il permet simplement d'éviter son explosion.
p.16 Or, il ne s’agit en aucun cas dans ce scénario de museler la transition numérique : la croissance du trafic reste très élevée (17% dans les data centers, 25% sur les réseaux mobiles) et les achats de terminaux soutenus (1,5 milliards de smartphones vendus en 2025, soit le niveau de 2017).
conclusion La tendance actuelle de surconsommation numérique dans le monde n’est pas soutenable au regard de l’approvisionnement en énergie et en matériaux qu’elle requiert.

Impliquant donc une croissance de l'empreinte énergétique du numérique d'au moins 1,5% par an... La vision du shift project reste donc très court termiste puisque le scénario sobriety veut dire un doublement de l'empreinte énergétique du numérique tous les 46 ans... Donc l'attente d'une miraculeuse solution technologique probablement.

En 2018 l'impact environnemental de la transition numérique n'est toujours pas pris en compte dans l'élaboration des politiques d'investissement y compris à l'Onu, ce qui implique de fait des effets délétères encore à moyen terme.

Il tire en fait surtout la sonnette d'alarme sur le fait que la croissance énergétique actuelle du numérique n'est pas tenable en termes politiques et industrielles.

4 recommandations :
  • Formaliser et quantifier les impacts environnementaux liés aux usages et investissements
  • Privilégier les projets numériques ayant une finalité de développement économique local, social ou culturel
  • Imposer la sobriété dans les cahiers des charges d'investissements d'infrastructures
  • Développer des contenus locaux et des infrastructures locales


p.10 Le Numérique est aujourd’hui considéré quasi unanimement comme le principal levier de
développement économique et social

Le Numérique apparaît aussi souvent comme un moyen de réduire la consommation d’énergie dans un grand nombre de secteurs[...] on considère de plus en plus qu’il ne serait pas possible de maîtriser le changement
climatique sans un recours massif au Numérique.
Par ailleurs, l’empreinte matérielle du Numérique est très largement sous-estimée par ses
utilisateurs,


p.11 Les impacts bénéfiques indirects sur la consommation énergétique sont, quant à eux, souvent surestimés, du fait notamment de la non-prise en compte d’impacts négatifs indirects, les effets rebonds.

Intérêt sur le référentiel environnemental du numérique permettant d'avoir une photographie synthétique.
Pas de prise en compte de la phase de fin de vie des équipements par manque de données.