Module 1 - Impact environnemental du numérique

Au démarrage La suite

Chiffres chocs

  • Empreinte énergétique directe du numérique en hausse de 9% par an. Empreinte Ges en hausse de 6% par an.
  • 14% de la consommation électrique pour le numérique en 2017, 18% à horizon 2023
  • Part du numérique dans les émissions de Ges : 2,5% en 2013 > 3,5% en 2019 > 5,5 à 6,9% en 2025 (estimations du Shift Project 03/2021)
  • Phase de production : 40% de l'empreinte énergétique / Ges globale du numérique
  • Bihouix p.286 "Un "raisonnable" taux de croissance de la consommation d'énergie de 2% par an implique une multiplication par sept tous les siècles, il faudrait dispenser dans 1550 ans, de la puissance totale de l'étoile solaire..."

Dire aussi que ces chiffres sont très flous compte tenu de la complexité de l'écosystème numérique

Faire la part des choses
  • Côté terminal, 80% de l'empreinte carbone d'un smartphone avant sa 1ère utilisation...
  • 4181Twh d'énergie finale utilisée pour le numérique en 2019 (estimation shift project 03/2021) soit la production annuelle de 696 réacteurs nucléaires de 900MW (chiffres EDF)
  • L'intégralité du site Wikipedia en anglais tient sur une clé Usb de 9Go.
  • Jarrige p. 304 "les liseuses numériques sont des gouffres énergétiques: alors qu'un livre correspond à l'émission de 1kg de CO2, un ebook en produit 240 si on prend en compte sa fabrication, son recyclage et le stockage des fichiers."

Différents types de pollutions

  • Pollution par la consommation d'énergie et l'émission de Gaz à effet de serre dont on parle beaucoup mais aussi :
  • l'extraction en métaux et leur raréfaction
  • son corollaire, la pollution des sols et de l'eau
  • l'utilisation de l'eau dans la fabrication des équipements et dans le refroidissement des data centers
  • la pollution électromagnétique : 4G / 5G / Wifi


Comprendre la technicité du système en une phrase : 16.000 sous-traitants pour un microprocesseur, autant que pour un Boeing 747!!


Mais le numérique permet de gigantesques économies d'énergie!

Alors abordons 2 notions :
  • d'abord la surévaluation des bénéfices du numérique au profit d'une optimisation de nos consommations d'énergie pour la Smart City ou autres objets connectés. Très souvent leurs effets sont largement sur-estimés, et le problème majeur de ce type d'approche c'est que l'objectif est bien souvent de rester dans une logique de croissance de nos consommations qui sont donc à peine compensées par leur "optimisation".
  • deuxième écueil, qui est lié le célèbre effet rebond, ou l'art de profiter d'une innovation pour amener de nouvelles pratiques elles aussi énergivores.
  • Pour exemple un très bon article qui remet en perspective les bénéfices écologiques du télétravail

Non nous ne sommes pas dans l'ére de la Dématérialisation mais au contraire dans celle de la Surmatérialisation

Là où un stylo et un formulaire papier de 2 pages étaient auparavant nécessaires pour une demande administrative, aujourd'hui entrent en jeu un ordinateur ou un smartphone avec des milliers de composants, des milliers de km de câbles, voir des satellites pour nous mettre en contact avec le site voulu et des serveurs fonctionnant dans un data center extrêmement énergivore.

Impacts environnementaux, gestes clés

Selon Frédéric Bordage, il est important de distinguer gestes apportant réellement une efficacité forte et fausses bonnes idées ayant un impact très limité. Ainsi dans les gestes clés :
  • allonger la durée de vie des appareils
  • éteindre sa box et son boitier Tv (allumés en continu ils consomment l'équivalent de 5 à 10 ordinateurs portables allumés en continu aux heures de bureau! )
  • limiter l'usage du cloud, surtout en 4G (impact environnemental 20 fois plus important qu'en filaire)
  • regarder la télévision via la Tnt
Là où le nettoyage de ses mails, souvent plébiscité ou les moteurs de recherche écolo ont un impact très limité.



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